La semaine de Suzette est un magazine qui voit le jour le 2 février 1905 aux éditions Gautier-Languereau.
Poupée Bleuette offerte pour un abonnement à « La semaine de Suzette »
Je vous ai déjà parlé de ce magazine, lorsque je vous ai présenté ma poupée Bleuette.
En effet, cette poupée était offerte si on s’abonnait au magazine. La « semaine de Suzette » est un hebdomadaire à destination des jeunes filles pour les « éduquer » à devenir de parfaites mères et épouses.
Bien heureusement cette période n’est plus d’actualité dans notre pays, on ne « dresse » plus les femmes à devenir de parfaites mères et épouses, mais je trouve vraiment très intéressant de se pencher sur cette partie de l’histoire au travers de ce magazine.
La couture et la broderie occupaient une place importante dans la vie des jeunes filles. Le magazine « La semaine de Suzette » a quand même été édité jusqu’au 25 aout 1960, soit pendant 55 ans. C’est assez incroyable je trouve, de se dire qu’une partie des femmes ont grandi avec les conseils de « La semaine de Suzette ».
Il n’y avait pas que ce magazine-là, j’ai découvert d’autres magazines, comme celui de « La poupée modèle » (j’en parle dans mon article sur la poupée mignonnette. La poupée modèle est un magazine encore plus vieux car il est sorti en 1878 ! (oui oui c’est bien 1878 il n’y a pas d’erreur).
Un apprentissage aux travaux pour dames
Ce que j’ai pu retenir de ces livres et magazines, c’est que la qualité était vraiment au rendez-vous. Que ce soit pour la production des poupées (qui n’a rien de comparable avec ce que l’on fait aujourd’hui en plastique), mais aussi par rapport au contenu des magazines. Les histoires étaient longues avec un langage soutenu.
On retrouvait également chaque semaine des jeux, des conseils pratiques, des bandes dessinées (c’est d’ailleurs dans ce magazine que Bécassine fait son apparition pour la toute première fois).
Mais ce qui nous intéresse le plus c’est surtout la partie couture. En effet, chaque semaine Bleuette avait le droit à une nouvelle tenue grâce au patron de couture fourni. C’était l’occasion pour les jeunes filles de perfectionner leur apprentissage en couture. D’ailleurs à ce propos, il n’y avait pas que de la couture, on pouvait trouver aussi du tricot, du crochet, de la broderie.
Ces jeunes filles étaient aidées et conseillées dans cet apprentissage, car les seules explications du magazine n’auraient pas été suffisantes pour réaliser les vêtements. A l’époque cela ne posait aucun souci, car les mères transmettaient cet apprentissage à leur fille (sans compter l’école qui participait grandement aussi à cette éducation).
La semaine de Suzette : N°3 – 27 juin 1946
Aujourd’hui j’ai décidé de partager avec vous, le contenu intégrale d’un des magazines de la semaine de Suzette. Il s’agit du numéro 3 du 27 juin 1946. Je suis toujours autant impressionnée de voir la richesse de la langue à cette époque. N’oublions pas que ce magazine était destiné à des enfants.
Pour les prochains numéros, je ne mettrai que les patrons de couture, car c’est principalement la couture qui nous intéresse ici. Vous pouvez retrouver d’anciens magazines sur Ebay et même sur Etsy ! De mon côté, je n’hésiterai pas à vous partager mes trouvailles au fur et à mesure.
Attention si vous débutez en couture, je ne vous conseille absolument pas de vous lancer dans la réalisation des vêtements pour Bleuette. En effet, cette poupée est (trop) petite ! Donc, les vêtements sont trop petits à réaliser.
Si vous savez bien coudre, vous n’aurez pas de souci. Dans le cas contraire il faut savoir que lorsqu’on doit coudre de petites choses, que cela est très compliqué, car on n’a pas la même facilité qu’avec de plus grandes pièces de tissu.
C’est un tort de penser que plus c’est petit et que plus c’est facile, c’est tout l’inverse. Si vous souhaitez apprendre à coudre en réalisant des vêtements pour poupée, prenez absolument au minimum, la taille d’un poupon.
Pas question d’apprendre à coudre à la machine avec de petites poupées style Barbie ou autre… (sauf si vous décidez de coudre ces vêtements à la main). Ce qui pose problème avec la machine à coudre, c’est de maîtriser totalement la machine sur des tout-petits morceaux de tissus… et c’est loin d’être évident lorsqu’on débute.
Ce magazine démarre à la page 26 car le magazine est à suivre d’un numéro à l’autre. Les enfants devaient donc attendre la parution du numéro suivant pour connaître la suite de leur histoire. Les pages se suivent donc, d’un numéro de magazine à un autre.
Un peu de culture :
Le journal se termine par des conseils, des jeux, un patron de bricolage (couture ou autre) et une planche de BD. Dans ce numéro le « patron » est en fait une explication pour réaliser un drap brodé pour Bleuette.
Ces patrons (principalement les patrons de couture) peuvent être vendus entre 5 et 10 euros sur Ebay (oui je vous parle bien sûr d’une simple photocopie de l’encart qui concerne uniquement les patrons de couture et non pas forcément de tout le magazine). Si vous cherchez à acquérir ces journaux anciens, il faudra surveiller pour trouver ces magazines à un prix correct. Hélas on voit de tout… donc encore une fois : patience !
Ces prochaines semaines et à l’occasion de mes découvertes, je vous mettrai sur le blog des patrons de couture pour Bleuette. Les photos seront plus grandes (en taille réelle pour que vous puissiez bien réutiliser les patrons et les imprimer à la bonne taille).
En attendant, si l’envie vous pousse de vous perfectionner en couture, c’est par là :
A découvrir :
- Ma poupee Bleuette (c’est la poupée qu’il vous faudra si vous souhaitez réaliser les vêtements du magazine).
- Poupée mignonnette (Ma collection de poupée de poche)
- Robe d’été pour Bleuette (Patron offert)
- Liseuse kimono pour Bleuette (Patron offert)
- Béret en drap pour Bleuette (Patron offert)
- Manteau 3/4 pour Bleuette (Patron offert)
9 réflexions au sujet de “La semaine de Suzette”
bonjour je vous suis depuis longtemps. Je suis une mamie. Je réalise des pochettes à bijoux pour le noel de mes petites filles. Dans le modèle il y a des trous avec une pince révolver ou pinces à œillets. Mais des petits trous pour les boucles d’oreilles. Avez vous une pince et si oui où l’avez vous acheté. Merci pour votre aide. Josye
Bonjour Josye,
J’ai cette pince Prym Vario : https://amzn.to/3rHQqVX
Je ne sais pas si c’est ce que vous recherchez exactement, mais je pose mes oeillets avec cette pince.
Bonne journée
Jennifer
merci jennifer pour ce charmant clin d’oeil, j’ai 60 ans et ma grand mére(que je n’ai malheureusement pas connu!) a utilisé et « raffolé » de ce magazine, il faut dire que tout à bien évolué dans les moeurs et l’éducation mais pour ces époques c’était le top, je me suis passionnée tres tot vers 10 ans à la couture c’etait innée, héritage de ma grand mere, cela est trés utile aujourd’hui, on ne fait pas un retour dans le temps mais on se rend compte qu’on ne gaspillé pas, le recyclage aujourd’hui revient au gout du jour ,option couture au bac j’ai eu la chance d’avoir comme enseignante une ancienne « petite main » de chez Channel, finitions extra,dentelle…le beau…souvenirs merveilleux,merci à toi de faire perdurer ces Savoirs(,pas besoin d’etre petites filles modéles,) magazine trop mignon, on attends la suite impatiament-bisous jennifer
Je pense effectivement qu’à cette époque, toutes les femmes savaient coudre.
Je me souviens d’une amie qui me racontait que lorsqu’elle était enfant, sa mère, sa tante, préparaient le trousseau pour le nouveau bébé qui allait arriver.
Tout le monde s’y mettait, car il n’y avait pas de boutique de vêtement pour bébé comme on peut en trouver aujourd’hui. Il fallait donc tout coudre.
Même si pour moi il est important, que de nos jours , la femme ait sa place dans la société (à l’égale de l’homme), je trouve quand même que l’on devrait avoir un minimum de connaissance pour se débrouiller dans la vie.
La couture, la gestion de l’argent, le fait de savoir cuisiner… devrait être acquis (avec des bases minimum) par tous, homme ou femme.
Il est donc important de pouvoir transmettre nos connaissances (ou du moins une partie).
Je raffole de ces magasines anciens et pleins de bon sens.
Merci de ce partage.
J’ai appris à coudre avec le magazine « 100 idees »celui des années 70 , puisque j’ai aujourd’hui 62 ans. Explications claires et simples, modèles du plus simple au plus élaboré, je me suis fait des garde-robes complètes ainsi qu’a mes filles. Sans jamais nous compliquer la couture avec beaucoup de bienveillance. Ce fut un vrai bonheur qui aujourd’hui encore me permet de coudre simplement certes, mais avec joie et bonheur.
Je ne connais pas du tout le magazine 100 idées, merci de m’avoir partagé cette info.
Vous avez bien raison de dire qu’il faut de la bienveillance, c’est important pour réussir à progresser. Personne ne démarre une activité en sachant tout faire, il faut accepter de passer par des étapes et c’est vrai qu’il est important de le rappeler souvent.
Bonjour,
ho quel beau souvenir, j’ai connu Bleuette il y a pas mal d’année en allant au musée de la poupée à Paris mais hélas elle n’est plus en vente ou du moins pas facile à trouver elle pourrait venir agrandir ma petite collection de différentes marques.
Je savais aussi qu’il existait ces brochures mais je n’ai jamais cherché à en posséder.
Pour la couture ma mère n’a jamais voulu m’apprendre donc je me suis inscrite à des cours lorsque mes enfants avaient 8 et 6 ans avec une professeure fabuleuse avec qui je suis allée de difficultés en difficultés bien que j’en apprends encore et qui me permet maintenant de faire beaucoup de réalisations, je recherche généralement des détails aux vêtements qui en font que l’on ne les trouvent pas partout.
Merci pour beau rappel.
Bonjour Sylvie,
On trouve des Bleuettes en vente régulièrement sur Ebay (à différent prix en fonction de l’état de la poupée).
Sinon il reste la possibilité d’acheter une reproduction sur ce site : https://www.georgettebravot.com/
C’est là où j’ai acheté ma Bleuette. (Cela reste moins cher que d’acheter une vraie Bleuette, même si cela est quand même cher…). C’est une bonne alternative.
Ma mère possédait également une machine à coudre et ne m’a jamais rien appris non plus. Elle ne voulait pas que je touche à sa machine. Ma grand-mère était plus ouverte là-dessus mais malheureusement elle est décédée d’un cancer alors que j’étais encore bien jeune. C’est elle qui m’a appris à broder à la main (canevas). J’aimais beaucoup aller avec elle dans des merceries.
C’est bien plus tard que j’ai appris à coudre à la machine : pendant mes études supérieures (cela faisait partie de ma formation).
Bon week-end