Couture facile – Apprendre à coudre à votre rythme

Livre le pojagi
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Pojagi

Le pojagi est un art traditionnel coréen. J’ai découvert cette technique il y a plusieurs années lors d’une Biennale Internationale d’art textile.

C’est cette technique qui m’a inspiré pour réaliser la couture de mes rideaux de salon. (J’ai utilisé cette technique sur une couture horizontale, pour jouer avec la transparence des tissus).

Je vous mets tous les liens à la fin de cet article, si vous souhaitez en savoir plus sur mes rideaux, mais aussi afin de découvrir des photos de l’exposition d’art textile, car vraiment cela vaut la peine de regarder tout ce travail.

Je le dis tout de suite, je ne suis pas une spécialiste du Pojagi, loin de là ! Je remercie d’ailleurs « Azalee », une abonnée de mon blog de couture, qui m’a averti que des livres pojagi étaient en promotion. J’en ai donc profité pour en acheter et vous montrer le contenu de ses livres, qui seront bien plus parlant que mes explications.

Pojagi

Pour résumer simplement, le pojagi est une technique de patchwork coréenne, cependant les tissus utilisés sont transparents. On utilise donc des chutes de tissus pour créer de grands carrés de tissus.

On assemble des formes géométriques avec des tissus légers laissant passer la lumière. Il n’y a pas vraiment d’endroit ni d’envers, car les finitions sont aussi belles ‘à l’endroit’ ‘qu’à l’envers’ de l’ouvrage.

Les dimensions d’un pojagi changent en fonction de son utilisation : de 30 cm x 30 cm à 200 cm x 200 cm environ. On pourrait se dire que cela ressemble beaucoup à un furoshiki (morceau de tissu dans la tradition Japonaise qui sert à emballer des objets). Mais à la différence des furoshiki, il y a souvent des rubans qui sont ajoutés aux angles des pojagi.

pojagi

Les pojagi sont aussi utilisés pour séparer des espaces de vie (un peu comme nous on utiliserait un paravent). L’avantage du tissu c’est ce que cela se plie et se range facilement, donc très pratique à utiliser dans de petits espaces de vie. On l’utilise aussi pour recouvrir des petits meubles, la vaisselle, pour conserver des objets et on s’en sert également pour des cérémonies.

Dans le cas des cérémonies, les tissus utilisés sont plus ‘luxueux’ (de la soie par exemple), sinon les matières utilisées sont plus courantes (ramie, coton, lin…).

Voilà pour la petite présentation du pojagi. Je vais maintenant vous montrer le contenu du livre que j’ai acheté. Vous allez voir que l’on peut réaliser de très beaux ouvrages. Ces ouvrages sont pour la plupart réalisés à la main, mais il y a également une leçon dans ce livre qui vous explique comment coudre à la machine cette couture.

Vous pouvez donc réaliser les ouvrages « à l’ancienne » (tout à la main) ou à la machine.

J’ai acheté 2 livres sur le pojagi, mais je vais vous parler de celui-ci que je trouve le plus intéressant :

Le pojagi, Une tradition coréenne

Ce livre présente 36 projets à réaliser (c’est énorme je trouve !). Vous avez également 7 leçons explicatives tout en photo qui vous expliquent comment réaliser les coutures spécifiques au pojagi.

Pojagi en soie

panneau pojagi
Panneau pojagi

A gauche : un joli panneau à étendre est réalisé ici tout en soie. On voit la transparence de cet ouvrage lorsqu’il est suspendu. A droite, ce pojagi est également réalisé en soie. Si on fait bien attention, on voit la transparence de la soie, mais elle est moins mise en évidence.

Je ne sais pas vous, mais moi je suis fan de ce jeu de transparence !

Physalis et chokap po à la machine

chogak po

Et oui à gauche, vous aurez reconnu la plante Physalis appelée aussi ‘lanterne japonaise’. On peut donc aussi créer des objets en volume avec cette technique de couture.

A droite, on a ‘Chogak po’ c’est l’un des ouvrages les plus populaires en pojagi. Ce modèle est réalisé à la machine à coudre en tissu ramie.

Le ramie est une plante de la famille des orties qui ‘ressemble’ au lin.

Brise-bise et Sagak po

brise bise et sagak po

Sagak po (à droite) des bandes sont assemblées comme un Log cabin (un bloc de patchwork très populaire). Je pense que cela demande quand même de la précision (et de la patience).

Panneau Pojagi

panneau pojagi rubans

Des rubans sont ajoutés aux angles de ces panneaux.

Mosi chokak po

mosi chogak po

D’autres Chogak po, mais réalisés à la main cette fois-ci. Pour celui de droite, l’assemblage est fait en couture imbriquée qui est une technique utilisée pour combler les trous des vieux tissus. D’après ce qui est indiqué, cette technique est également compliquée à exécuter.

mosi chogak po bleu

Pojagi pour envelopper

De nombreux pojagi servent à envelopper, des plats, des objets, des meubles. Ils ont ainsi tous un nom différent en fonction de l’utilisation.

Sang po

sang po

Le Sang po est un pojagi que l’on va poser sur un plat ou un panier pour protéger le contenu. Une petite patte au milieu permet d’attraper facilement celui-ci.

Yoityumun et Su chogak po

yoityumun po su chogak po

Pojagi à poser

Set de table et sous-verre

set de table sous verre

Les modèles (sous-verre et la nappe) sont réalisés en lin, sauf le set de table qui lui est réalisé en lin ET en tissu de bananier.

Nappe

nappe

Posées à plat, on voit tout de suite bien moins le jeu des transparences sur ces nappes.

Chemin de table Pojagi

chemin de table pojagi

Pojagi à recouvrir

Ces Pojagi servent à recouvrir des objets à valeur sentimental comme des bijoux, des lettres. Ils sont généralement offerts lors de mariage.

Kochimun po et Norigae po

Kochimun po Norigae po

Trousse de couture

On retrouve également la panoplie de la couturière : la trousse de couture, l’étui à ciseaux, le pique-épingles.

trousse de couture pojagi

Pojagi pour le plaisir

Cache-théières et Pique-épingles

pique epingles pojagi

Couvre-poignets et broches

couvre poignets broches

Sac et pochon

sac et pochon
sac pojagi

Leçons de base de Pojagi

Dans ce livre vous trouverez également 7 leçons pour apprendre les techniques de coutures du pojagi

  • Leçon 1 : les bases de la couture. On vous explique comment réaliser un point de surjet et le point avant pour assembler vos 2 tissus ensemble.
  • Leçon 2 : les finitions des marges. Il y a 4 possibilités de finir les marges de couture et c’est justement l’une de ses techniques que j’ai utilisé pour coudre mes rideaux du salon. Il s’agit plus précisément de la couture Samsol.
pojagi samsol
  • Leçon 3 : couture décorative, où on vous apprend à réaliser ce type de motif sur le tissu (mais pas que) :
couture decorative pojagi
  • Leçon 4 : Réalisation du Sang po (dans cette leçon vous allez apprendre à assembler des pièces de tissu tout en faisant attention à la position des pliures).
  • Leçon 5 : Réalisation du Chumoni (petit pochon que l’on a vu en photo). Cette leçon est un véritable tuto en photos.
  • Leçon 6 : Pojagi à la machine
  • Leçon 7 : Nubi (c’est une sorte de matelassage, qui me fait beaucoup penser au sashiko).

Les leçons sont présentées pour chacune, sous forme de tuto photos sur 1 ou 2 pages du livre et les patrons sont présentés sous forme de schéma :

patron pogaji

Mon avis sur ce livre : le pojagi

J’ai beaucoup aimé ce livre. Je trouve qu’il montre une large palette de ce que l’on peut faire avec le pojagi. L’avantage du pojagi c’est que l’on peut tout coudre à la main… ce qui peut aussi être un inconvénient.

Heureusement qu’il est possible aussi de coudre cette technique à la machine (mais je pense que tous les points à la main ne sont pas forcément adaptés pour les faire à la machine).

J’ai beaucoup aimé le jeu de transparence des tissus. C’est d’ailleurs ce qui m’avait plu la toute première fois que j’ai découvert cette technique lors d’une exposition textile. Je m’étais d’ailleurs achetée un petit kit sur le pojagi (le Kit provenait de Maryse Allard qui a son site internet sur le pojagi et qui était présente ce jour-là à cette exposition).

A découvrir

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Jennifer

Professeur de couture certifié Burda.

Mon diplôme de CESF (Conseillère en Economie Sociale et Familiale) m’a permis de bénéficier d’une formation de couture de 2 années pendant mes études supérieures.

Après avoir donné des cours de couture dans des centres sociaux, je forme aujourd’hui mes élèves grâce à mes formations de couture en ligne.

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12 réflexions au sujet de “Pojagi”

  1. Bonjour,
    Je vous admire !
    Vous réalisez des travaux qui dansent une grande précision et une patience à toute épreuve. Bravo !
    Nicole

    Répondre
  2. Coucou Jennifer,
    Et merci beaucoup pour la belle découverte de cette nouvelle technique que vous nous offrez et qui semble donner des résultats ma-gi-ques …. sous réserve, bien entendu, d’être suffisamment habile pour la réalisation des possibilités offertes !!!
    J’ai savouré vos explications et les images jointes !!! et je crois que je vais acheter le livre que vous nous conseillez pour déjà me familiariser avec ces beaux jeux de transparence ….
    Encore un grand merci pour tout ce que vous nous faites découvrir sur votre blog , aussi captivant que convivial !!!
    Bonne continuation, avec toute ma sympathie …

    Répondre
    • Coucou Monique,
      Oui cela demande beaucoup de travail et de patience (tout comme le patchwork à la main finalement), mais le résultat vaut tous les efforts fournis.
      J’aimerai me réaliser un rideau pour mon couloir tout en « pojagi ». Je cherche actuellement quels ‘motifs’ je vais faire.
      Bonne journée

      Répondre
  3. Merci de ce partage, il y a longtemps que je voulais connaître cette technique. Je vais d’abord commander le livre et après essayer d’appliquer vos conseils. Bon week-end et à bientôt

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    • Je pense qu’il faut commencer par des petits éléments, comme un petit set de table, ou encore plus petit : les carrés que l’on pose sur le panier de fruit etc.
      Cela permet d’apprendre la technique d’abord avec seulement quelques pièces à assembler, et ensuite passer à quelque chose de plus grand et plus compliqué.
      Bonne journée

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